Pages avec des trucs

vendredi 7 juillet 2006

instantanés de mouche

à mort les mouches !

eh merde !
il n'a pas de chance mais la mort est notre lot à tous !
après avoir échappé au souffle meurtrier du spay moutarde sur ses ailes membraneuses, le voilà scotché au mur.
c'est une horreur, mourir écrasé entre une tapette et des fleurs kaki délicatement réparties dans un pré jaune nictoné.


partouze chez les mouches

tout le monde était là.
domestique enculait verte, bleu suçait tsé, tsé trombonnait simulie, charbonneuse et glossine doublepénétraient stomoxe pendant que drosophile se masturbait et que moucheron se tapait une élytre de notaire entre les seins de chironome.
aprèsj'ai dû fournir la viande pour les p'tits asticots.
pour les uns de la merde et pour les autres du rumsteack, s'il vous plaît !


le dieu des mouches

vêtu de chaire pourrie, mordu par le destin, puant la mort, recouvert de vers, de larves et d'asticots, d'un beau teint vert dégueuli, nimbé de fumerolles ocres et nauséabondes, sans amour et tout de haine rancunière.
tu es revenu belzébuth, grand maître des mouches en rut.


un amour de mouche

j'ai rencontré la plus douce et la plus belle des mouches : un poil lisse, des ailes fines comme l'éther, des yeux bleus globuleux et moqueur.
je crois que je suis amoureux.
j'ai rencontré le plus doux et le plus beau des brachycères : un poil rugueux, des ailes bourdonnantes telles un stuka, des antennes fortes et dressées vers le ciel.
je crois que je suis amoureuse.


pattes de mouche

six pattes petites et poilues attachées à un corps rugueux, tâtonnant de-ci de-là pour trouver où se poser.
quatre pattes au sol et deux qui se frottent pour nettoyer les élytres turgescentes sans même faire le joli bruit de sa cousine grésillante.
alors de rage, il tambourine contre les vitres dans une parodie de suicide.


mouche d'été

les jours de soleils, auprès du barbecue brûlant, sous la tonnelle, vient l'heure où il taquine les nez, vrombi dans les oreilles, pique dans les assiettes, attaquant tête baissée les saucisses carbonisées et les côtelettes racrapotées.
le sang lui monte aux ailes alors, comme un funambule, il marche sur le bord du verre et complètement givré, il se noie dans le puits éthylisé.


un jour de mouche

le matin, réveille trop tôt, pour ne pas changer.
chercher à bouffer mais pas de merde à l'horizon bouché.
comment faire pour se sustenter ?
y'a rien à faire à part voler à tire-d'aile pour enfin s'emmerder et être plein de vigueur pour copuler avec sa drosophile adorée qui pondra des oeufs d'où sortiront des larves affamées.



drosophicare

il la voit cette boule brillante.
il y est presque.
vrombissant, il a traversé l'espace euclidien ; virevoltant, il a échappé au taureau mouchophobe.
enfin, il approche de la chaleur et de la lumière.
il tourne et tourne encore plus près.
trop près, ses ailes brûlent, il tombe.

Aucun commentaire: